Le Vieux Chêne

par **Mlle_Sunny** Lun 11 Fév - 4:41

Le vieux chêne!

Sunny se demanda si elle était la seule à se souvenir de lui. Grand, majestueux, vivant et toujours à l'écoute. Il prend racine très profondément dans Poligny et ses feuilles portent les souvenirs de milliers de rires et de pleurs.

A son arrivée à Poligny - il semblait maintenant que ce fut une éternité - Sunny était venu à cet arbre. C'était une belle journée ensoleillée et elle avait été surprise d'y rencontrer d'autres polinois qui comme elle, étaient venus se reposer à l'ombre du vieux chêne.

Certains étaient perchés sur les branches et récitaient de la poésie, d'autres sommolaient doucement à ses pieds, d'autres encore partagaient des politesses ou des mots d'amour (Sunny n'aurait pu distinguer à l'époque!). La jeune fille avait marché près de l'arbre, salué une dame et puis une autre sans les connaître. Tout était paisible et tout portait à croire que ce fut un endroit de prédilection pour plusieurs polinois.

On y venait sans raison, que pour se détendre ou pour s'épandre...

En fait, un souvenir autre revint à la mémoire de Sunny. Plusieurs mois après sa première visite ici, elle y avait invité un jeune homme. Très épris d'elle, il aurait fait n'importe quoi pour gagner son coeur. Malheureusement, le coeur de Sunny était pris ailleurs.

Elle voulait aimer ce jeune homme, elle tentait de s'en convaincre et c'est la raison pour laquelle elle avait organiser ce petit pique-nique intime. Cependant, la conversation avait mal tournée et sans le vouloir, Sunny avait brisé le coeur de Dragonn. Si bien (ou si mal), qu'il s'était enlevé la vie le soir même.

C'est au pied du grand chêne que Sunny s'était réfugié avec sa douleur.

Malgré cette épisode désastreuse, Sunny ne pouvait s'empêcher de concevoir cet endroit comme un havre de paix. Elle y voyait des enfants courir, des mères sourire, des amants se faire la cour, des vieux amis se retrouver. Elle y entendait le vent dans les feuilles comme des souffles de bien-être.

C'était un endroit merveilleux!

La jeune femme soupira. Elle aimerait bien que le grand chêne redevienne le témoin de la vie de Poligny.

par **Kenny78** Dim 14 Sep - 20:40

Kenny avait décidé de marcher un peu. Rapidement ses pas le menèrent vers le majestueux chêne qui poussait à Poligny. Il décida de sa'asseoir un peu pour réfléchir. On attendait beaucoup du jeune homme. A la mairie tout d'abord, il devait être irréprochable car le commerce est une discipline très complexe dans laquelle la moindre erreur coutait extremement cher. Ensuite à l'armée, chez les sapeurs il devait prouver qu'il y avait sa place. Et quelques soucis personnels en prime avaient fini par l'épuiser. De plus il devait créer un système de sécurité énorme en moins d'une semaine. Et ça finissait de l'achever. Il s'assit un moment sous l'arbre afin de se reposer et méditer un peu. Lorsqu'une voix se fit entendre .

"Msieur Kenny ! Msieur Kenny !"

Le jeune homme connaissait cette voix. Il s'agissait de Talia une petite fille qu'il avait prise sur le marché en train de lui piquer son mais. Il avait fini par lui en donner un peu associé à un bon sermon. Depuis la petite fille cavalait à travers la ville et le suivait partout.

Oui Talia. Assieds toi. Que se passe-t-il ?

"Deux hommes veulent vous voir, mais ils font peur. Y en a un qui a un arc et l'autre une grande épée. Y zont l'air méchants en plus."

Les deux hommes arrivèrent sur ces mots. Le jeune homme se leva et les salua.

Bonjour messieurs. Faisons notre briefing ici voulez vous? J'en ai marre d'être enfermé.

Pas de problème. C'est vous le patron. fit l'archer avec un grand sourire

Les hommes s'assirent sous l'arbre et Kenny déroula un plan de Poligny entre eux. Puis il commença son briefing.

Dans moins d'une semaine le Lieutenant de la garnison de Poligny va se marier dans notre église. On nous annonce l'arrivée des franc-comtois les plus influents du Comté. Y compris sa Grandeur dame Lysiane. Donc la Franc-Comtesse ainsi que des membres éminents du Parlement et de la noblesse seront ici. Notre mission sera de les protéger tous. Beaucoup d'officiers aussi. On va procéder ainsi.

Jack, toi et tes gars vous me bloquerez l'accès de toutes les portes menant à la citadelle. Dedans et dehors. Ce quartier doit être bouclé. Personne n'entre ou n'en sort sans qu'on le sache. Compris?

Compris Monsieur. Comment saurai-je qui laisser passer?

Je te donnerai les noms des invités t'en fais pas. Martin. Tes archers et toi sécuriserez l'Eglise et ses alentours directs. Je veux des archers dans le clocher, et sur tous les toits environnants. Sur la maison en face de l'église il y a une loge qui peut contenir deux tireurs qui seront protégés des flèches ennemies.

Bien. Mais comment vous savez ce qu'il y a sur le toit de cette maison?

Kenny eut un sourire et dit :

Cette maison c'est la mienne. J'ai fait construire ca en cas d'attaque. Seule une catapulte pourrait les déloger de là. Moi je m'occuperai de la sécurité rapprochée des mariés et de leurs invités. 20 hommes en civil avec moi. Dagues et épées courtes uniquement. Nos épées classiques sont trop encombrantes pour le combat dans un lieu clos et plein. Nous serons les premières cibles des tueurs s'il y en a, mais les archers nous couvriront en cas de besoin si l'attentat se passe dehors. Pas de prisonniers. Si vous en voyez un tuez le. On ne mégotera pas sur la sécurité. S'il y en a un de blessé mais vivant alors signalez le je m'occuperai de son cas. Des questions ?

Vu qu'il n'y en avait pas, Kenny rangea sa carte et se releva, bientot imité par les deux hommes. Ils mirent un poing sur leur coeur et prononcèrent leur phrase rituelle d'encouragement.

Pour Poligny ! Pour la Franche-Comté ! Servir ou mourir !

Les hommes se séparèrent. La petite Talia dormait. Kenny la porterait jusque chez elle puis il rentrerait chez lui. Il avait beaucoup à faire et peu de temps. Mais il réussirait. Pour la survie de la Franche-Comté il devait réussir.

par **Kenny78** Mar 23 Déc - 14:38

De passage à Poligny, L'ex caporal devenu postulant à l'OCF avait décidé de venir s'entrainer au calme. Il avait laissé son bouclier chez lui et s'entrainait avec deux dagues. Etant ambidextre, la combat à deux armes ne l'handicapait absolument pas. Tant de choses avaient changé depuis son départ... il ne reconnaissait plus ni son village, ni la Franche-Comté qui étaient en pleins changements. Il avait du mal à s'adapter, mais c'était la vie. Cet endroit ne changeait pas lui. Toujours aussi calme. Il fut interrompu par une voix qu'il connaissait.

"Msieur Kenny ! T'es revenu ?"

"Oh Talia ! Je suis ravi de te revoir ! Comment vas-tu ?"

Le guerrier eut un sourire. Cette petite fille grandissait elle aussi. Mais un détail lui échappait. Elle portait un arc. Il décida de lui poser la question.

"Tu portes un arc toi maintenant ?"
"Ben oui. Papa et maman ont été tués à Dole alors msieur Martin a fait de moi une archère. Je défends la ville.

Le jeune homme pâlit. Dole... ces deux personnes auraient été tuées dans l'incendie ? On faisait état de plusieurs morts civiles. Il avait connu les parents de la jeune demoiselle. Ils étaient pauvres, mais ils avaient du courage. Encore deux personnes qu'il n'avait pas su aider. Mais l'heure n'était pas aux lamentations. Les hérétiques paieraient tôt ou tard. Il les enverrait sur la Lune ou il mourrait. Peu lui importait de toute façon. Il n'avait plus rien à perdre après la fuite d'Helvétie et la défense de Dole. Il deviendrait désormais chasseur.

"Je suis désolé pour tes parents. J'y étais à Dole."

"Ben je sais. Tout le monde t'appelle le Faucon de Poligny maintenant. Y parait que t'as éventré un brigand avec les dents ! "

Le jeune homme éclata de rire. Vu le charme de la brigande, il aurait plutôt fait autre chose avec ses dents. Mais il n'allait sûrement pas raconter ça.

"Avec les dents non. Juste avec une dague. Mais je n'ai pas pu aider tes parents Talia."

"Bah pas grave. Aristote prendra soin d'eux. Et puis t'es un héros maintenant."

"En effet Aristote veillera sur eux. Mais sache que personne par la guerre et le meurtre ne devient grand. Si nous tuons par plaisir, alors nous nous rapprochons du Sans Nom. Nous devons tuer par obligation, et ne jamais prendre plaisir à tuer. Allez, je te ramène chez toi. Le soleil tombe il va faire froid."

Le guerrier et la jeune fille partirent. Tandis que le soleil d'hiver tombait et que les loups hurlaient au loin, le jeune homme réfléchissait intensément. Il avait décidé de vivre seul. Après tout, les chasseurs d'hommes étaient toujours à part. Mais une chose était sure pour lui. Quiconque l'empêcherait d'accomplir sa mission sacrée paierait. Sa lame enverrait les hérétiques sur la Lune afin de protéger les faibles et les justes des envoyés du Sans Nom. Tel était son destin. Il espérait seulement que le Très-Haut lui pardonnerait ses meurtres futurs.

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