Journal du propriétaire

Journal du propriétaire


14 juillet 1457

Ma bien aimée Medea a pris possession de l'aile nord est, capable d'héberger une taverne. Elle a choisi pour enseigne Poue fini la dzougnan (pour finir la journée, en patois local) ! En rentrant du verger, j'ai eu la joie de découvrir l'enseigne montée. Le titre fut une surprise totale pour moi, et les surprises de Medea me sont délicieuses !

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16 juillet 1457

On servait déjà de la bière en Poue fini la dzougnan, désormais on y servira aussi une soupe de maïs et une salade de fruits ! Ainsi en a décidé Medea. Par soucis d'indépendance, elle a insisté pour acheter fort cher au marché ses propres fruits et elle utilise sa récolte de maïs. L'ironie du sort est qu'elle a ainsi acheté en partie mes fruits. Sa soupe de maïs est vraiment délicieuse et c'est le repas complet le moins cher de Poligny. Quand à sa salade de fruits... eh bien j'ai toujours eu un faible pour les fruits, surtout en salade !

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19 juillet 1457

Deux individus ont rodé devant Poue fini la dzougnan. Medea et sa soeur en ont été effrayées. J'ai barré la porte de la taverne. Les convives ont du rentrer ou sortir par la porte principale de l'Excelsior. Cela fut embarassant. Je tairai ici l'identité des rodeurs, au cas où le journal viendrait à tomber entre des mains indésirables.

20 juillet 1457

Je croyais avoir connu le comble de l'embarras avec les rodeurs d'hier. Point ne fut ! Perturbée par ces rodeurs, vivant une déception amoureuse de plus, la soeur de Medea a tenté de se pendre dans un coin de Poue fini la dzougnan. Un comble ! Nous avons mis fin à ce geste provocateur et destructeur. Ce soir j'ai tenté de lui apprendre à donner de l'importance à ce qu'elle fait, pour ne point être tentée par des gestes extrêmes pour se convaincre qu'elle existe aux yeux des autres. Je me suis aussi indigné du chagrin qu'elle donne à sa soeur et de l'atteinte que son geste porte à la bonne réputation de l'Excelsior et de Poue fini la dzougnan.

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22 juillet 1457

Géoffroy m'a annoncé qu'il comptait réinstaurer la grille de prix maximum. Je lui ai répondu que si cela se produisait je démissionnerait. J'ai laissé une ambiguuité sur le fait que je le fasse pour le résultat ou la méthode. Géoffroy est volontier autocrate et je veut lui faire soumettre sa proposition au conseil municipal. Fort heureusement nos rlations sont bonnes en dehors de ces deux points de frictions et notre dialogue reste courtois.

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25 juillet 1457

Je n'ai plus accès aux salles publiques la mairie. Géoffroy me dit que ce n'est pas lui qui a pris cette décision et qu'il a lancé une enquète pour comprendre ce qui s'est passé. C'est incroyable !

29 juillet 1457

Géoffroy a réattribué discrètement le poste de tribun à Vlaad Voncarstein ! Je suis atterré par une telle décision alors que Vlaad Voncarstein a des métodes indignes incompatibles avec la fonction de tribun. Géoffroy et Voncarstein se haïssent mais ils semblent avoir fait alliance. Mon exclusion des locaux publics dure maintenant depuis une petite semaine et l'explication de Géoffroy selon laquelle il n'y serait pour rien apparait comme une probable hypocrisie.

Aussi j'ai décidé d'être candidat à la mairie de Poligny, ce qui ne faisait pas partie de mes plans jusqu'alors.

Medea me dit qu'elle ne veut pas vivre de campagne électorale comme elle en a vu jadis être vécu par sa famille. Elle me dit qu'elle préfère me quitter si je suis candidat à la mairie. Mais je ne peux laisser Voncarstein tribun ! Pour moi c'est là un choix déchirant.