[R.I.P.] Zoelli

ledzeppelinplant a écrit: Zoé, tu nous a quitté ce 22 décembre 1455. Puisse Aristote t'accueillir avec toute la dignité à laquelle tu as droit. Tu es partie sans bruit, me laissant garder de toi que de bons moments. Un grand vide est installé dans mon coeur car c'est toute la place que tu y prenais. Tu me manque et tu me manquera toujours. Si tu m'écoutes de Là-Haut, saches que je t'aime.

Après cette ultime parole, Led éclata en sanglots

Repose en paix, Ma Belle, on se reverra.

Led se remémora la dernière nuit passé avec elle.

Peu de temps avant de quitter la taverne, Zoé avait reçu les bons soins de Ladycharmed. Cette dame si douce soit-elle lui avait nettoyé sa plaie nauséabonde et administré un remède pour sa vilaine toux. Zoé n’était pas au top de sa forme sa santé se détériorait d’heure en heure, elle était rentrée avec Led très tôt afin de se reposer.

Elle sentait la fin approcher. Installée confortablement dans son lit blotti contre Led qui lui épongeait le front puisque la fièvre avait repris de plus belle, elle n’osa pas dormir pour profiter des derniers instants qu’elle passait auprès de celui qu’elle aimait. Cet homme qui devait devenir son époux. Led était vraiment inquiet et surtout très triste. Il regardait Zoé, Led ne voulait pas cligner des yeux de peur qu’elle ne s’éteigne durant qu’il aurait les yeux fermés.

Mon ange, la douleur est de plus en plus intense lui dit Zoé en toussant et recrachant encore du sang. Quand la toux fut calmée, elle posa son regard humide dans celui de Led et caressa sa joue. Ne sois pas triste trésor, je t’aime tant. Zoé n’avait pas peur mais elle savait au fond d’elle-même que c’était la dernière nuit qu’elle passait dans les bras de Led. Celui-ci n’osa pas parler retenant la rage qui était dans son cœur de ne pas avoir su la protéger plus qu’il ne le faisait déjà. Zoé lui dit de se rappeler qu’elle veillerait sur lui et qu’elle serait toujours dans son cœur. La nuit était déjà avancée, près d’un bon feu, Led et Zoé, blottis l’un contre l’autre discutaient toujours, les larmes, la joie, la peine, la rage ils passèrent tout deux par une gamme d’émotion à laquelle ils ne purent échapper.

Ne pouvant plus se retenir, Led éclata en sanglot. Il était sur le point de perde la femme qu’il aimait, celle a qui il avait demandé d’être sa femme. Il revoyait encore ses yeux au moment ou elle lui avait dit oui. Maintenant, il devrait se résigner. Une fois qu’il eut repris son calme, Led se racla la gorge et sorti une petite pochette qui ne le quittait jamais. Il en sorti un anneau orné de petite pierre blanche qu’il tenait dans sa main ne sachant pas trop comment ni que faire. Il aida Zoé à s’asseoir sur le rebord de leur lit et il posa un genoux à terre en serrant les deux main de sa douce dans les siennes. Led tremblait et il avait tant de mal a exprimer ce qu’il avait à dire. Il posa son regard dans le sien et d’un geste machinal il glissa l’anneau dans l’annulaire de Zoé. Elle ne lâcha pas son regard. Led lui dit, « Ma Zoé ma douce mon tendre amour, je t’offre cette anneau en signe de notre amour. Tu es et tu resteras la seule femme qui habitera mon cœur. » À ces mots Zoé ne put s’empêcher de pleurer à son tour. Elle prit le visage de Led entre ses mains et l’embrassa en lui disant qu’elle l’aimait comme personne. Elle mit sa main en l’air, le jour était sur le point de se lever, la lumière pénétra la fenêtre de leur chambre et fit scintiller le bijou magnifique que Led venait de passer au doigt de Zoé. Sa main retomba le long de son corps et elle demanda à Led de la prendre dans ses bras et la serrer contre lui. Soudainement Zoé ressentait le froid lui transpercer les os. Il remonta une couverture jusqu'à ses épaules et la senti trembler de tout son être. Je suis si las mon trésor. J’ai sommeil et j’ai froid lui dit Zoé d’une voix si basse qu’il eut peine à l’entendre. Ils s’endormirent tout deux l’un contre l’autre.

Hélas, au petit matin, lorsque Led ouvrit les yeux et pu sentir tout de suite le corps encore chaud de Zoé qui lui sembla différent de la veille, il s’affola et se releva pour tenter de réveiller sa douce et se rendit compte qu’elle avait arrêté de respirer… Il posa sa tête sur sa poitrine et hurla à tout rompre. Il pleurait et était désemparé de n’avoir rien pu faire pour la sauver. Malgré tout l’amour qui lui portait, cela n’avait pas suffit à la guérir.

C’est ainsi blotti dans les bras de son aimé que Zoelli du Lac de la Croix mourut dans la nuit du 22 décembre de l’an de grâce 1455…